Investir en se protégeant des risques à court terme, c’est limiter sa capacité à s’enrichir. Avec le temps et le potentiel devant eux, les Milléniaux ont toute la latitude pour investir en bourse l’esprit en paix. Voyez pourquoi les produits financiers liés aux mouvements des marchés sont idéaux pour eux.
Notre génération a déjà vécu son lot de crise financière et de confiance depuis le tournant du millénaire. La bulle technologique avec les Nortel de ce monde, puis la Grande Dépression de 2007-2008 et la chute des marchés de la bourse, le tout parsemé d’Enron et de Lehman Brothers. Et présentement on ne peut dire que le portrait est plus radieux; taux d’intérêt négatif dans plusieurs pays, la chute des cours du pétrole, la récession technique du Canada en 2015, l’incertitude chinoise, le lent déclin des Japonais, le huard au plancher, le Grexit, le Brexit, Justin Bieber…
On ne peut pas dire que ça respire l’enthousiasme quand on regarde les nouvelles économiques ou son portefeuille. Ces craintes actuelles, jumelées au passé, en amène donc plus d’un à jouer de prudence, à sortir son côté conservateur quand vient le temps de penser à ses épargnes, ses investissements.
C’est une erreur. Fondamentale. Period.
Si je peux comprendre les causes de la genèse de ce réflexe, il n’en demeure pas moins qu’il doit être déconstruit. Combattu. Anéanti. Pour la simple et bonne raison qu’il plafonne notre richesse à long terme et limite notre capacité à s’enrichir. S’il y a une chose qu’on ne veut pas, c’est bien se mettre les 2 pieds dans le ciment à 20-30ans. Ça va peser lourd et nous ralentir toute notre vie. Mais pourquoi alors entendons-nous partout parler de protéger son capital, de faire attention aux risques des marchés, de se prémunir contre la baisse des cours de la bourse, blablabla?
Bien simplement parce que les conseils en matière de placement que l’on entend dans les médias ne s’adresse pas au Milléniaux.
Les conseils de placement médiatisés ne sont pas développés pour notre génération.
Mais pour qui le sont-ils alors? Surprise, surprise… Les Boomers. Encore et toujours. De par notre poids démographique et économique, jumelés à l’entrée seulement récente de notre cohorte sur le marché du travail, nous ne sommes pas un groupe cible de consommateurs de produits financiers. Les médias économiques parlent très peu de ce qui touche la dynamique financière ou d’épargne spécifiques à notre génération. Nous sommes alors envahis par le bruit ambiant d’une situation qui ne nous concerne pas.
Je peux comprendre que ça en devienne mélangeant. Mais ne nous laissons pas leurrer.
C’est vrai que les Boomers ont maintenant besoin de protéger leur capital. Ils sont à 5-10 ans de la retraite, certains sont déjà dedans. Ils n’ont pas la possibilité, ou le temps, de voir leurs actifs significativement baisser en bourse et attendre qu’ils remontent. La Grande Dépression de 2007 a été un signal d’alarme pour plusieurs. Si une autre crise financière, même petite, devait se produire cela pourrait être dévastateur pour ceux qui n’ont pas été prudents. Ils ont besoin de leur argent bientôt, si ce n’est tout de suite.
Les Boomers sont des Décaisseurs. Tout le contraire de nous.
Nous sommes des Accumulateurs.
Nous sommes loin, très loin d’avoir besoin de cet argent. La retraite c’est même encore intangible pour beaucoup d’entre-nous. Dans 25, 30, 35 ans peut-être. En 2050? Qui sait? Je n’en suis même pas sûr moi-même. Et bien franchement je ne me sens pas obligé [je n’ai pas envie] de me décider d’une date. Qui d’entres-nous l’avons fait? Personne.
Alors si plus ou moins 5 ans nous laisse aussi stoïque qu’un chevreuil sur la 20 la nuit, pourquoi avoir peur et s’inquiéter de ce qui pourrait se passer sur les marchés de la bourse cette saison? Ou l’année prochaine. Ou dans 5 ans. Ça ne sert à rien de s’inquiéter. On a 1, 2, peut-être même 3 cycles économique devant nous. Quand bien même que les marchés rechuteraient de 40% en 2017, ça ne va rien changer à notre vie parce que l’on n’a pas besoin de cet argent maintenant.
Protéger son capital à un cout
Un cout des plus énorme quand on a 20-30 ans. Le cout de l’opportunité. Quand on protège son capital, on se ferme à la possibilité de rendements élevés. Notre capacité d’enrichissement est par définition plafonnée. C’est le courtier qui ramasse l’excédent. Pourtant, c’est cet excédent qui fait toute la différence du monde sur un horizon de 30 ans en investissement.
Mais je fais quoi si mes placements chutent en bourse alors? Je panique et je m’inquiète en attendant patiemment que tout remonte?
Mais non, on continue à épargner, à investir. On profite de la situation. Quand les marchés de la bourse chutent c’est l’occasion d’acheter à rabais, de profiter de cette opportunité justement. D’accumuler.
Comme tout le monde j’ai vu la bourse canadienne s’en aller partout, sauf vers le haut en 2015. Que faire alors quand tu as 33 ans et que tu vois ton avoir net chuter de 15% en 2 semaines? Tu deviens plus défensif et tu te réorientes sur des investissements plus sécuritaires afin de te protéger de la prochaine chute? JA-MAIS. Ce n’est pas sous-optimale faire ça, c’est la pire chose à faire. La. Pire.
Quand tout chute, ce que l’on doit voir ce n’est pas la peur, c’est l’opportunité. Le moment où tout est en vente à la bourse, pas cher pas cher. Un vrai Boxing Day.
Continuons à accumuler notre épargne. À investir constamment sur les marchés, à la baisse comme à la hausse. À ne pas se fermer de porte. Continuons à se donner le plus de potentiel de gain à long terme. Ne tombons pas dans le panneau de la sécurité qui coute chère. Oublions les produits financiers à capital garanti ou protégé. Nous n’en avons pas besoin. Les fluctuations court terme, le battage médiatique, les gros titre de journaux : ce sont des écrans de fumée.
La peur c’est irrationnelle.
La peur ça fait vendre.
N’achetons pas la peur.
Saisissons les opportunités.
Merci beaucoup pour cet article. Je m’intéresse à tout ce qui est finance personnelle et économie d’argent. J’ai entre autres adoré un livre que j’ai reçu et que je voudrais partager aussi avec vous: Ton indépendance financière: Ce moment où tu te rends compte que devenir riche n’est pas qu’une question d’argent
https://bit.ly/2VIFIFb
Je suis entièrement d’accord avec toi! Les actions sont le meilleur outil pour investir pour les milléniaux. C’est d’ailleurs le meilleur véhicule pour les babyboomers également, mais dans une moins grande proportion de leur portefeuille.
Pour ma part, je gère mon portefeuille d’actions depuis 3 ans et j’obtiens des résultats qui me conviennent. Certes ce n’est pas pour tout le monde.
Par contre, tous les milléniaux devraient investir dans des actions sans tracas par le moyen de fonds indiciels et de fonds négociés en bourse.
Pour les gens intéressés par la bourse…voir mon portefeuille sous ce lien:
https://rejeanprevoyant.blogspot.com/2019/01/mon-portefeuille-dactions.html#links
Merci pour cet article.
Est/ce que tu connais le livre The Simple Path to Wealth de jL Collins? (Ou son blog, ou sa philosophie).
Que penses-tu de cette stratégie de tout mettre (100%) dans un fond indiciel comme Vanguard et juste laisser aller le tout en n’y touchant pas ?
Merci
Je découvre ton blogue grâce à cet article. J’adore! Et tu as tout à fait raison. J’ai encore un peu peur d’investir (dans le dernier mois, je n’ai gagné aucun dividende, j’ai perdu 5-6% dans tous mes placements), mais je sais que le marché va s’ajuster et remonter. C’est vrai que ça fait peur sur le coût, après tout, nous travaillons très fort pour cet argent, il est difficile de le laisser aller aux aléas de la bourse sans trop de contrôle.
Bonne journée!